Le Vendée Globe vu par… Sébastien Simon

Team Bretagne CMB /  Figaro Performance : Sébastien SIMON - Transat AG2R : Sébastien SIMON - Xavier MACAIRE / Figaro Espoir : Aymeric DECROOCQ  / Port La Forêt - Février 2016

Alors qu’il s’entraîne en baie de Port-la-Forêt sur son Figaro aux côtés de Nicolas Lunven, Christian Ponthieu et Sébastien Col en mettant notamment l’accent sur les réglages de mât, Sébastien Simon ne manque rien de ce qui se passe sur le Vendée Globe. Nous avons donc profité de l’occasion pour lui demander à la fois son point de vue sur la course et les images des précédentes éditions qui l’ont marqué.

Le Vendée Globe est-il vraiment une épreuve à part ?
« Oui. C’est, à mon sens, la plus grande course au large qui existe aujourd’hui, et sûrement la plus dure. Elle est à la fois un défi sportif et humain car faire un tour du monde en solitaire en mode « course » et se retrouver face à soi-même pendant trois mois, ce n’est pas évident. On voit d’ailleurs bien, à chaque départ, toutes les émotions qu’il y a sur les pontons. Plus les éditions passent et plus le niveau augmente. Il y a quatre ans, on avait assisté à un match à deux en tête de flotte. Cette année, il y a clairement six bateaux qui se battent à couteaux tirés. Les 60 pieds IMOCA sont des machines formidables. Ils m’intéressent finalement autant que la course en elle-même car il y a une part de développement très importante et je trouve ça passionnant. De fait, c’est aussi ça qui fait avancer la technologie. »

Quels sont le ou les faits de course que vous gardez en tête ?
« Je suis Sablais. A chaque édition, je vois le village de la course se monter puis se démonter. Forcément, ça me touche. Si je dois retenir une édition en particulier, c’est sans doute la dernière, il y a quatre ans. La bagarre entre François Gabart et Armel Le Cleac’h a vraiment été incroyable. Finir avec trois heures d’écart à l’issue d’un tour du monde, c’est quand même fou. J’ai aussi été marqué par le sauvetage de Jean Le Cam après son chavirage au large des côtes chiliennes par Vincent Riou lors du Vendée Globe 2008-2009. C’est vraiment une image forte de notre sport. Les marins sont solidaires quoi qu’il arrive et c’est quelque chose qu’on ne voit pas assez souvent ailleurs. »