Pôle : l’humain au cœur du projet

Jérémie Beyou, Armel Le Cléac’h, Yann Eliès, Sébastien Josse, Franck Cammas ont fait leurs premières armes en Figaro au Pôle avant d’aller briller dans d’autres classes (Imoca ou Ultims). Tout aussi appliqués et talentueux Nicolas Lunven, Yoann Richomme, François Gabart l’étoile filante de la course au large et plus récemment Sébastien Simon, Charlie Dalin qui viennent d’accéder à la classe Imoca y ont aussi fait leurs gammes.
Dix ou vingt ans après leurs débuts en compétition, ces marins sur le devant de la scène océanique restent attachés à la structure. Cette fidélité tient au fait que l’humain est depuis toujours au cœur du projet du Pôle.

« Le partage, l’échange avec les autres coureurs et les entraîneurs est primordial, explique Gildas Morvan. Au Pôle, tu trouves un panel d’intervenants de haut niveau : préparateur mental, expert météo… mais ce n’est pas que ça. Quand tu as été dans la baston toute la journée sur l’eau, le soir tu échanges à la piscine ou à la salle de musculation. C’est convivial, chaleureux. La relation avec les entraîneurs (Christian, Loïc, Jeanne et aujourd’hui Julien) est étroite. Tu partages beaucoup de choses sur l’eau et à terre avec eux. »

Yoann Richomme, qui a signé sa deuxième victoire sur la Solitaire du Figaro, y apprécie également la culture de l’excellence : « J’ai débarqué au Pôle en 2011 pour ma deuxième année Figaro. C’était la structure qui convenait à mon aspiration de rigueur et de sérieux à l’entraînement. Il n’y a pas d’autres endroits où tu trouves autant d’experts sur le sujet qui te concerne !
Comme le corps encadrant est aussi responsable d’un projet Figaro (la filière Bretagne – CMB), il est à même de comprendre les problèmes des coureurs à la différence d’autres purs entraîneurs. Il y a une culture de la gagne avec des objectifs de performance mais cela n’est pas incompatible avec une vraie relation de confiance et du partage » confie le lorientais qui épaulera Damien Seguin dans la prochaine transat Jacques Vabre.

Les victoires construisent un environnement favorable en terme de confiance et d’efficacité. Les palmarès cumulés de ces différentes générations de marins sont impressionnants. Le fil rouge c’est une vraie continuité dans le succès, preuve de l’efficacité de la structure. La nouvelle et prometteuse génération de coureurs devrait profiter de cet environnement favorable où l’humain s’ajoute à la dimension technique et sportive.