Un marin, un chef de projet à part entière

Les filières de détection pourvoyeuses de jeunes talents soutenues par la Région Bretagne et le CMB d’une part et par la Macif d’autre part, offrent, en collaboration avec le Pôle Finistère, un programme d’accompagnement unique. Tout y est mis en œuvre pour créer un environnement favorable à la formation et à la réussite des navigateurs.

« En intégrant ces filières, les jeunes marins ont pour objectif de se réaliser sportivement, d’apprendre à travailler en équipe, de progresser mais aussi de devenir pleinement autonome », explique Erwan Tabarly.
« Lorsqu’un coureur arrive sur le circuit Figaro Bénéteau, il a une somme d’éléments considérable à ingurgiter sur le plan strictement sportif : la météo, la navigation, les réglages, la gestion du sommeil, la préparation physique et mentale… Les skippers des filières que nous accompagnons ont la chance de pouvoir se concentrer sur ces points car tous les autres aspects en lien avec la gestion de projet, comme la comptabilité, les commandes de matériel, les relations avec les partenaires, etc., sont pilotés directement par le Pôle. Lorsqu’ils terminent le programme, ils se retrouvent à gérer leur projet de A à Z mais nous restons à leurs côtés pour les épauler, répondre à leurs questions, leur prodiguer des conseils », assure l’entraîneur du Pôle France qui leur apporte également son expérience d’ancien coureur.

Le parcours d’Elodie Bonafous, un bel exemple d’efficacité
« La Filière Région Bretagne – CMB a été pour moi une formidable expérience pour apprendre, progresser sur l’eau et faire mon entrée dans le milieu de la course au large d’une manière générale. Ça a été une vraie chance de bénéficier de ces deux années en tant que skipper Océane Bretagne – CMB. Elles m’ont permis d’acquérir de bonnes bases avant de devenir pleinement autonome et de me retrouver à gérer mon projet seule cette saison », détaille Élodie Bonafous qui, plus que jamais, doit s’appuyer sur ses capacités d’organisation et de prise de décision.
« Le fait de revêtir la casquette de chef de projet change la donne, c’est incontestable. Si je suis souvent étonnée du temps que cela me prend, je trouve cela très instructif. Je suis contente de voler de mes propres ailes aujourd’hui même si je reste très bien entourée. Au Pôle, de nombreuses personnes ressources m’aident à faire la transition entre les deux projets », souligne la skipper de Groupe Quéguiner, ravie de la continuité de son projet professionnel.